Le souvenir d’une femme rayonnante
Performance en sa mémoire
Performance artistique en hommage à Emmanuelle Badibanga lors de l’exposition Paroles et Croquis de Modèle Vivant, le 13 Août 2022 à la mairie de Saint Martin Vésubie (article officiel)

Une mort étrange
Emmanuelle Badibanga
Les mots me manquent pour parler d’Emmanuelle Badibanga décédée le 27 avril 2021. Son histoire a été faite, refaite, surfaite, défaite et déformée par les médias.
Quand j’ai commencé cette toile, je souhaitais seulement me souvenir de la femme qui rayonnait pour sa famille et ses amis. Son sourire incarnait la joie de vivre, elle ne marchait pas, elle dansait ! Elle devait avoir 34 ans cette année 2022.
- Enquête de Sofia Fisher – Le Monde –
- L’heure du Crime – RTL –
- Enquêtes Criminelles – 6Play –
- Nice Matin

Peindre avec les mains
Un portrait aux empreintes de doigts
J’ai été choqué par la triste histoire d’Emmanuelle, jeune gérante de la Passerelle, lieu événementiel et culturel à Nice. J’ai alors imaginé ce portrait avec l’aide des récits de sa famille et de ses meilleur.e.s ami.e.s, afin de raviver un souvenir heureux d’elle et le partager. Les mains peuvent créer ou détruire, posséder ou donner, et pour cette toile, elles étaient mes pinceaux.
J’ai donc peint directement avec mes mains avec l’impression de m’agripper à son souvenir tout en me libérant de cette peine immense qu’est l’incompréhension, l’absence, le doute et le silence…
D’autres mains pour le partage
Je ne pouvais prétendre à ce qu’il n’y ait que mes empreintes sur le portrait d’Emmanuelle Badibanga. En effet cela connotait, pour moi, trop de possession. Puisque c’était une sœur, une amie, une enfant pour ses parents, une connaissance dans le milieu artistique, je les ai tous invité à ajouter leurs traces de mains, se mêlant ainsi aux miennes.

La performance du finissage consistait donc à ajouter l’empreinte de mains de ses proches pour le partage de son souvenir, car tous possèdent une part d’elle et de ce qu’elle fût.
Un portrait inachevé
La toile de 2m x 1m est un don pour la mère d’Emmanuelle Badibanga. Et l’histoire de l’œuvre ne s’arrêtera pas là car d’autres empreintes viendront s’ajouter avec celles des proches qui n’ont pas pu venir lors du finissage.
Je remercie Laurence Dionigi et le Magazine 50/50 d’avoir édité un article à propos de cet hommage, la presse niçoise m’ayant refusé cette visibilité de façon directe ou indirecte.


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